Une esquisse du monde de demain
1 – « Carte » d’identité de cette étendue de glace
Avant même de fouler de nouveau la moquette épaisse du bureau ovale, Trump le 47ème, réaffirmait avec vigueur et entêtement l’une des composantes de sa vision stratégique du pays : la conquête territoriale.
De son premier mandat, impréparé dans la méthode, la stratégie et les entourages, l’intention de faire du Groenland une terre américaine avait suscité interrogations, incompréhensions et moqueries depuis les terres européennes dans l’insouciance d’une paix octogénaire où la conquête de territoire n’était plus à la mode.

Le Groenland est un territoire autonome, depuis 1979, où la justice, la politique monétaire, les relations internationales, la stratégie de défense et sécurité intérieure dépendent de Danemark. C’est un avantage pour Trump, plus facile à « convaincre » que de conquérir une nation souveraine.
Quatre fois plus grand que la France, il est recouvert à 80 % de glaces. Il est peuplé de 57.000 habitants, répartis sur 2,175 millions de km2. Il est recueilli sous la bienveillance du Danemark, grand de 42.952 km². Copenhague est éloignée de la capitale Nuuk de plus de 3.500 kilomètres, plus proche de New York. Le Groenland ferait donc partie de la zone d’intérêt des Etats-Unis, selon des analystes et des géopolitologues ou des historiens, comme Astrid Andersen, de l’Institut danois des études internationales. Les Etats-Unis, troisième plus étendue nation mondiale, avec 9,831 millions de km2, derrière la Russie, 17,098 millions de km2, et le Canada, 15.634 millions de km2 et devant la Chine et ses 9.562 millions de km2.
Les Etats-Unis sont présents sur l’Île depuis la Seconde Guerre Mondiale, lorsque le Danemark était occupé par l’Allemagne. Depuis, ils ne sont jamais vraiment partis. L’implantation de Thullé fut une des bases avancées de la guerre froide, aujourd’hui que la Russie est redevenue une adversaire et la Chine un prétendant de première catégorie pour disputer son hégémonie, Thullé s’est transformée en base stratégique de Pituffik.
Le territoire groenlandais, très attaché à son indépendance, même vis-à-vis du Danemark, reçoit une subvention de ce dernier de 500 millions d’euros chaque année, soit un cinquième de son PIB, majoritairement dominé par la pêche.
Lors de ses vœux, le Premier ministre groenlandais a affirmé que le territoire, devait faire « un pas en avant » et façonner son avenir « notamment en ce qui concerne (ses) partenaires commerciaux et les personnes avec lesquelles nous devrions travailler en étroite collaboration ». Pour ce faire, en 2023, un projet de Constitution a été présenté au Parlement local, l’Inatsisartut.
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