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La réponse mondiale à la pauvreté et aux objectifs environnementaux « n’est pas assez ambitieuse », affirme le chef de l’ONU.

La réponse mondiale à la réalisation des objectifs en matière de pauvreté et d’environnement convenus par les dirigeants du monde en 2015 n’a pas été « assez ambitieuse », selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

17 Objectifs de développement durable

Dans son dernier rapport sur les progrès accomplis dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD), le chef de l’ONU a déclaré que bien que les gouvernements du monde entier aient pris une « multitude d’actions », « les personnes et les pays les plus vulnérables continuent à souffrir le plus ».
Les 17 ODD engagent les pays à mobiliser les efforts pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté, lutter contre les inégalités et lutter contre le changement climatique.
Le rapport suit les progrès accomplis dans les 193 Etats membres de l’ONU au regard de 17 Objectifs et adopte une vision largement globale, mais bien que de nombreuses tendances concernant les ODD soient communes à toutes les régions, il existe d’importantes différences régionales.
Les perspectives pour atteindre les objectifs de réduction du changement climatique sont sombres. Avec l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique se produit à un rythme beaucoup plus rapide que prévu et « ses effets se font clairement sentir dans le monde entier ».

Climat en surchauffe

L’objectif, et n’oubliez pas que cela a été convenu par les dirigeants mondiaux, est de maintenir le taux de réchauffement de la planète en dessous de 2°C et, si possible, à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. La température moyenne de la planète est déjà supérieure de 1°C aux niveaux préindustriels, mais si l’on n’en fait pas assez, le réchauffement se poursuivra à un rythme insoutenable et pourrait bien dépasser 3°C d’ici la fin du siècle.
Bien qu’il y ait des mesures positives en termes d’élaboration de plans climatiques par les pays et d’augmentation des financements promis pour financer ces activités, M. Guterres a déclaré que « des plans beaucoup plus ambitieux et une action accélérée sont nécessaires » en matière d’atténuation et d’adaptation climatiques.

Conflits, catastrophes et pauvreté

L’extrême pauvreté, que l’ONU définit comme une condition caractérisée par une privation grave des besoins humains fondamentaux, continue de décliner, mais ce déclin s’est ralenti au point que le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de moins de 3 % de la population mondiale vivant dans une pauvreté extrême d’ici 2030. Selon les estimations actuelles, il est plus probable qu’elle se situe autour de 6 %, soit environ 420 millions de personnes, une situation « gravement préoccupante » selon le chef de l’ONU.
Des conflits violents et des catastrophes ont joué un rôle à cet égard. Dans la région arabe, l’extrême pauvreté était auparavant inférieure à 3 %. Cependant, les conflits en Syrie et au Yémen ont augmenté ce taux.
Soutenir l’agriculture familiale

La faim est de nouveau en hausse dans le monde, avec environ 821 millions de personnes sous-alimentées en 2017, contre 784 millions en 2015. Ainsi, une personne sur neuf dans le monde ne mange pas à sa faim.
L’Afrique reste le continent où la prévalence de la sous-alimentation est la plus élevée, touchant un cinquième de sa population, soit plus de 256 millions de personnes. L’investissement public dans l’agriculture diminue dans le monde entier, une situation qui doit être inversée selon le secrétaire général. Les petits producteurs de denrées alimentaires et les agriculteurs familiaux ont besoin d’un soutien beaucoup plus important et il est urgent d’investir davantage dans l’infrastructure et la technologie pour une agriculture durable.

https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

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