Heinz nous offre une superbe clef de lecture pour comprendre la réussite et le fonctionnement des grandes institutions mondiales, et notamment la construction européenne qui, à travers le grand emprunt, pourrait trouver une planche de salut au milieu de toutes les divisions affichées.
Nous sommes solidaires face à une dette, In Solido, être débiteur réciproque. La dette est vecteur de solidarité. Dans les empires, les citoyens étaient unis à l’égard d’un être supérieur, par exemple pour les chrétiens : le péché originel. Dans les nations, notamment au 19ème siècle, l’idée qui unit les citoyens est une dette, non à l’égard de Dieu, ou une dette financière mais une dette qui unit les citoyens réciproquement.
Heinz nous dessine historiquement et géographiquement la France et l’Allemagne.
La dette financière, à l’heure actuelle comme solution européenne face à la pandémie, est à la veille de redéfinir de nouveau la dette, elle nous pose la question de ce que la dette peut faire de nous et nous rendre solidaire. Qu’est-ce que nous nous devons les uns aux autres ? Ce qui invite à réfléchir sur la vision et le temps long dans le débat politique qui a cédé depuis plusieurs décennies au dictat du présent. D’où la réflexion, plus l’Europe s’enfonce dans la dette, plus la chance de réfléchir pour trouver une solution commune s’accroit !
