Le président philippin Rodrigo Duterte a adressé une mise en garde à la Chine au sujet de ses revendications sur la mer de Chine méridionale, craignant un « embrasement des tensions ».
La mer de Chine méridionale est au cœur de l’un des contentieux territoriaux les plus explosifs du monde en raison des considérables échanges commerciaux dans la zone et des riches réserves pétrolières qui pourraient se trouver sous ses eaux.
La Chine, arguant d’une présence plus ancienne, dispute à plusieurs pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Bruneï) des îles de cette vaste zone maritime. Chaque nation en contrôle plusieurs.
« J’adore la Chine … mais il nous incombe de nous demander s’il est juste pour un pays de revendiquer tout un océan », a déclaré le président philippin, lors d’un forum économique à Tokyo.
Pékin et 10 pays membres de l’Association des Nations du Sud-Est Asiatique (ASEAN) tentent depuis des années d’établir un code de bonne conduite pour la gouvernance ces eaux disputées, mais les négociations sont lentes.
« Plus de temps ça prendra », a estimé M. Duterte, « et plus la mer risque d’être le lieu d’un embrasement des tensions ».
Depuis l’élection de Rodrigo Duterte, les Philippines ont mis en sourdine leurs critiques face aux ambitions de Pékin, qui revendique la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, dans l’espoir d’attirer des investissements chinois.