La carte du monde va se redessiner sous l’influence de deux facteurs incontrôlables : les naissances et l’évolution du climat. Des territoires deviendront trop étroits pour accueillir une démographie galopante et des régions entières deviendront invivables pour un humain. Sans éducation, nourriture et avenir, que vont devenir les jeunes du Nigeria où la population sera la troisième du monde avec plus de 400 millions d’individus, dont la moitié auront moins de 15 ans ? Que va devenir l’Inde avec une population supplémentaire équivalente à l’Europe demain matin ?

L’eau potable, la nourriture, l’agriculture, l’élevage, la gouvernance des peuples, l’oxygène, le travail, la salubrité, les soins, deviendront des urgences absolues. Les agitations du monde seront le fruit de nombreux rapports de force : pays riches Vs pays pauvres, travail Vs vassalité, loisirs Vs famine, stations balnéaires Vs mines de matières premières, éducation Vs esclavage, l’abondance Vs les déchets, les technologies Vs la fatalité…

La « grande marche du monde » poursuivra son chemin, les Hommes ont besoin d’interagir, de commercer, de voyager, d’échanger, de produire, de consommer, de rêver. La mondialisation est le seul vecteur de sortie de la pauvreté, sur le temps long, mais comment se met-elle à l’œuvre avec des migrations massives, un climat violent, des gouvernances en pleine évolution, des épidémies toujours à l’affut, un appétit pour les richesses toujours intact…

L’accroissement de la population va changer le monde, mais nous, comment allons-nous changer ?