
Ne pas le lui donner serait une « insulte » contre les Etats-Unis, a lancé Donald Trump récemment.
Son envie de décrocher le Nobel de la Paix est née pendant son premier mandat, aujourd’hui c’est son obsession.
« Je le mérite »
« Tout le monde dit que je devrais avoir le prix Nobel », a lancé le président américain à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, en septembre dernier.

Il affirme avoir mis fin à sept conflits grâce à ses médiations, comme entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, l’Egypte et l’Ethiopie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, la Serbie et le Kosovo… et mercredi entre Israël et le Hamas.
Diplomatie active
Cependant, pour ne prendre que le conflit israélo-palestinien, on ne peut nier sa diplomatie énergique et sa volonté d’imposer une paix aux deux parties à travers son plan en 20 étapes. Volontarisme qui n’a pas (encore) été couronné de succès dans le conflit russo-ukrainien après la rencontre en Alaska avec Poutine le 15 août dernier.
Trump a déployé une diplomatie ad hoc pour obtenir le prix Nobel. On se souvient de la copie de la lettre envoyée au Comité Nobel, remise en main propre à la Maison Blanche par son auteur Netanyahou à Trump, à noter également le soutien du gouvernement pakistanais, celui du premier ministre du Cambodge ou encore celui provenant de l’Azerbaïdjan et de l’’Arménie, après un accord entre les deux pays.
Même le dirigeant du géant Pfizer, Albert Bourla, s’est joint à la caravane des soutiens, en estimant que le développement à grande vitesse d’un vaccin contre le Covid-19, pendant le premier mandat Trump, « méritait » la prestigieuse distinction. La célèbre professeure de droit, Anat Alon-Beck, a également soumis le nom du président américain aux cinq personnalités composant le comité norvégien. Elle a indiqué l’avoir fait en raison de « l’extraordinaire autorité » et du « talent stratégique » qu’il a, selon elle, affiché pour « promouvoir la paix et assurer la libération des otages » retenus dans la bande de Gaza.
Le rêve ne sera pas réalité
Donald Trump déplore cependant que ses chances sont quasi-nulles.
« Quoi que je fasse, je n’aurai pas le prix Nobel » a-t-il déploré en juin sur son réseau Truth Social. En février, en présence de Benjamin Netanyahu, il avait lancé: « Je le mérite mais ils ne me le donneront jamais ».
Rejoindre le club des quatre
Quatre présidents américains ont été honorés : Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et Barak Obama. Le prix a également été décerné à Henry Kissinger en 1973.

La distinction accordée à l’ancien président démocrate Obama, neuf mois à peine après sa prise de fonction à la tête des Etats-Unis, avait suscité et continue de susciter de vifs débats.
« Si je m’appelais Obama j’aurais reçu le prix Nobel en dix secondes » a déclaré Trump en octobre 2024.
Napoléon n’affirmait-il pas : « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes »
Donald Trump a encore 3 ans de mandat pour gagner sa médaille.

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